Qu’est-ce que la transformation ?
On parle régulièrement de transformation, de changement ; on utilise souvent ces deux mots sans vraiment savoir en quoi ces deux états diffèrent.
Le changement consiste à passer de « A à B », d’un état de départ identifié, connu et stable à un autre état identifié, connu et réputé stable. Le changement se planifie, s’organise autour d’étapes anticipées et de jalons, repérables et souvent mesurables ; le changement avance à « pas cadencés ».
La transformation est un flux, elle œuvre en souterrain de manière non visible immédiatement ; on avance par itérations, on constate la transformation au bout d’un certain temps. Elle relève d’une autre démarche : quitter un état stable et connu pour aller vers un état non clairement défini, donc instable. On sait qu’une transformation est en cours mais on ne sait pas exactement quelle forme elle prendra.
La transformation est silencieuse, le changement est bruyant
La transformation agit à bas bruit, de façon souvent imperceptible au jour le jour, comme un continuum. Il est donc nécessaire de se poser, de prendre du recul pour repérer les manifestations de la transformation. Par exemple : votre enfant qui grandit chaque jour, se transforme. Pour autant, vous ne le percevez que lorsque vous ressortez les vêtements de la saison précédente et que vous constatez que dix centimètres manquent à son pantalon !
La transformation est silencieuse ; le changement est bruyant ; et avec la transformation, nous réalisons un saut de paradigme.
Davantage de transformations que de changements
Aujourd’hui, les organisations ont à réussir davantage de transformations que de changements car les évolutions auxquelles elles ont à répondre sont profondes et souvent avec une dimension sociétale.
Or, nous sommes beaucoup moins habitués aux transformations qu’aux changements. Conduire des changements, nous le faisons depuis des années grâce à des méthodologies d’accompagnement et des outils éprouvés. En revanche, accompagner la transformation ne relève pas d’une méthode « prête à l’emploi » mais d’une démarche sur-mesure qui nécessite une écoute des signaux faibles, des itérations et une capacité à construire en marchant. Il s’agit de « reconfigurer l’avion en plein vol ».