Monde VICA, 4e révolution industrielle, société post-digitale…
…autant d’expressions que nous entendons régulièrement pour nommer le monde en mutation où nous vivons actuellement, que nous participons à « inventer en marchant ».
Au-delà de la signification précise, ces différentes appellations recouvrent une réalité commune : un nouvel écosystème en mutation permanente, avec une diversité croissante des éléments qui le composent et donc de multiples combinaisons entre eux ; une dynamique faite de rapidité et surtout d’accélérations. Bref, un monde en train de changer de paradigme technologique, économique et sociétal, et dont la prévisibilité est faible, voire inexistante.
Ce monde Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu s’avère souvent surprenant pour nous car il contient davantage de questions que de certitudes et davantage d’aléas que de repères. En effet, nous ne disposons pas d’historique sur lequel fonder une probabilité et au lieu de se prémunir des risques, nous avons à considérer l’incertitude comme fructueuse, car porteuse d’opportunités à saisir.
Les organisations, des systèmes vivants
Dans ce contexte, les organisations (entreprises, établissements, institutions, administrations, associations…) sont de plus en plus ouvertes sur un environnement mouvant et imprévisible et de plus en plus en porosité avec leur écosystème. Elles sont des systèmes vivants qui bougent continuellement et sont appelés à s’adapter à leur environnement.
C’est pourquoi il est essentiel qu’elles soient agiles, pour s’adapter en permanence et se transformer.
La transformation nécessite de gérer des équilibres transitoires, de disposer d’une résilience organisationnelle et de « faire avec » la culture de l’organisation.
Pour aller plus loin…
Le Monde d’Après : le ET et les équilibres transitoires
« La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents »
La culture de l’entreprise mange la transformation au petit déjeuner…
La transformation porte en germe l’innovation
Parce qu’elle oblige à pratiquer le « pas de côté » et à considérer toute surprise comme une opportunité, la transformation porte en germe l’innovation.
Innovation de produits ou de services, innovation organisationnelle, innovation managériale, nouveaux modes de sociabilité, de gouvernance… Essentiellement de « l’innovation ordinaire ». Norbert Alter a montré comment l’innovation est l’affaire de tous dans les organisations et non le pré carré d’experts dédiés, et qu’elle constitue un processus social quotidien, nourri notamment d’incertitude.
L’incertitude sert donc de terreau favorable à l’innovation. Or, elle peut susciter des réactions individuelles et/ou collectives d’aversion qu’il s’agit de prendre en compte et d’accompagner afin qu’aujourd’hui comme demain les transformations indispensables aux organisations puissent être effectives.
Incertitude, innovation et transformation forment une dynamique potentiellement très riche.