L'entreprise et la société

 
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Monde VICA, 4ème révolution industrielle, société post-digitale… autant d’expressions que nous lisons et entendons régulièrement pour nommer le monde en mutation que nous vivons actuellement, que nous participons à « inventer en marchant ».

Au-delà des significations précises de ces différentes appellations, une réalité commune : un nouvel éco-système en mutation permanente, avec une diversité croissante des éléments qui le composent et donc de multiples combinaisons entre eux, une dynamique faite de rapidité et surtout d’accélérations. Bref, un monde en train de changer de paradigme économique et sociétal, et dont la prévisibilité est faible, voire inexistante, ce qui s’avère souvent surprenant pour nous.

 

L’entreprise est une partie prenante importante de cet éco-système. A la fois elle contribue à la transformation du monde et elle doit s’adapter en continu avec l’impression - parfois… souvent - qu’elle « court après » les usages, les outils, les attentes des collaborateurs.

Les Millennials (et pas que) qui veulent travailler avec leurs outils personnels (BYOD) car beaucoup plus rapides et performants. Le télétravail qui peine parfois encore à être mis en place dans certaines entreprises, avec des hésitations sur les modalités, voire des restrictions… Nous utilisons tous Facetime ou WhatsApp pour voir nos proches éloignés géographiquement alors que nous nous déplaçons professionnellement pour une réunion de 2h et un temps de trajet de 4h. Il est vrai que pour ces 2 derniers exemples, la grève récente des transports a accéléré la modification des pratiques !

Tout ceci illustre ce que Dominique Turcq nous expliquait dès 2014 : l’entreprise est en retard sur la société, et ce pour la 1ère fois dans l’histoire.

 

Pour être un acteur majeur de la réinvention du monde, l’entreprise doit jouer pleinement son rôle social, sociétal.

Au-delà de déployer des politiques RSE, les dirigeants ont aujourd’hui l’opportunité de définir et d’inscrire dans les statuts de l’entreprise sa « raison d’être ». Ils déterminent ainsi leur ambition en matière d’utilité sociale. Il s’agit d’un réexamen de la contribution de l’entreprise à la société en la plaçant au cœur des enjeux sociétaux.

La « raison d’être » engage l’entreprise dans la résolution de problèmes aux côtés des Etats, des Institutions internationales et des ONG.

 

Concrètement, cela signifie que l’entreprise a la nécessité d’agir dans 3 domaines qui sont fortement en lien les uns avec les autres

  • S’emparer de la complexité
  • Adopter une approche systémique
  • Positionner l’humain au cœur des transformations

 

 

Dominique Turcq - L’éloge du retard de l’entreprise – Ed. Eyrolles